Le Chemin du diable #RL17

jpohl

Lorsque j’ai vu que Jean-Pierre Ohl était sur les étals de la rentrée littéraire avec Le Chemin du diable, j’ai immédiatement sauté sur son livre.
Il faut dire que j’avais adoré Les Maîtres de Glenmarkie. Et la 4ème de couverture était très alléchante : 1824, Angleterre, industrialisation, la révolution des chemins de fer, un manoir hanté, un squelette inopiné etc… « Peuplé de personnages pittoresques, Le Chemin du diable est à la fois un malicieux hommage au roman gothique (coucou Ms Radcliffe), et la chronique haute en couleur d’une période complexe dans laquelle notre monde plonge ses racines (dernière partie un peu obscure, mais bon). »

Mon avis : ♥♥♡♡♡ Éluard d’espoir

Tout cela donne diablement envie, vous en conviendrez. Et pourtant…
C’est très bien écrit, c’est malicieux, c’est drôle, caustique. C’est gothique, oui, mystérieux même. Une mélange de Dickens et de Wilkie Collins…
C’est surtout très compliqué… Il y a foison de personnages – pittoresques certes – mais trop nombreux… Je ne savais plus qui était qui, Dickens apparaît d’on-ne-sait-où et surtout pourquoi ?, certains personnages ne semblent rien apporter au livre, sinon une anecdote page 136 pour disparaître ensuite, on ne sait pas où le romancier nous mène, ni si lui-même le sait, ça part dans tous les sens…

Ce livre ressemble un peu à un gâteau. Tous les ingrédients sont là, mais ça ne suffit pas pour une recette réussie : il manque le liant. C’est exactement cela : ce livre est un patchwork confus de différents sujets – tous très intéressants, bien sûr. On ne sait pas si on lit une enquête policière, un roman sur l’industrialisation, un documentaire de mœurs sociales, un roman gothique mystérieux et angoissant.
Bref, j’étais perdue…

À trop vouloir raconter des choses différentes, Jean-Pierre Ohl ne raconte plus rien du tout. Et c’est bien dommage. Soit, ce livre a 150 pages de trop (digressions inutiles), soit il lui en manque 300 pour lui donner l’envergure qu’il mérite.
Première lecture de la rentrée littéraire (alors que j’étais encore sur mon transat – souvenirs souvenirs), qui m’a déçue déçue déçue…

 

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