Amours

Attention : ÉnOOOrme, iiiiimense, gigaaaantesque coup de coeur !
Note : ♥♥♥♥♥ Aja(r) d’or

Après Pietra Viva, je continue ma découverte de l’œuvre de Léonor de Récondo, qui fait désormais partie de mes auteurs chouchou ! Je suis tombée amoureuse de son écriture toute en délicatesse.

Amours est un livre magnifique. Une immersion à pas feutrés en province, dans une maison bourgeoise du début du 20e siècle, chez Anselme Boisvaillant, notaire et Victoire, sa femme. Victoire est atteinte de bovarysme, mal intérieur sournois qui ronge la personnalité, le bonheur et la joie de vivre. Maladie qui s’appelle aussi ennui. Ou être femme en 1908 ; le sentiment d’être inutile.
Heureusement, c’est sans compter les urgences physiques de son mari. Qui, faute de de féconder sa femme, s’amuse auprès de Céleste, la bonne, qui n’en demandait pas tant et certainement pas le polichinelle surprise dans le tiroir. Voilà qui est ennuyeux.
Je n’en dirai pas plus. Léonor de Récondo, sa plume, ses mots sur ces deux femmes, Victoire et Céleste (duo de prénoms absolument divin) sauront vous envoûter.

L’auteur, par touches délicates, tisse une œuvre, une harmonie composée de respirations, de silences, de soupirs, de pleurs d’enfants, de notes de piano, de baisers volés, d’un lit qui grince et d’une toux étouffée.
L’écriture est à l’image du livre : lumineuse. Même lorsqu’il s’agit de décortiquer l’amour forcé d’Anselme sur Céleste. Et surtout, elle s’adapte au sujet. Dans Pietra Viva, en Italie, avec Michelangelo et son génie insatiable, elle s’envolait, virevoltait. Ici, elle est toute en retenue, délicate et poétique.

Une lecture magnifique, un coup de coeur immense. Lisez-le absolument. Ces quelques pages débordent de poésie, lumière et de majesté. 

« De la vie, on ne garde que quelques étreintes fugaces et la lumière d’un paysage. »

Vous l’avez lu ? Vous avez aimé ? J’ai acheté Point Cardinal (gniiii trop bien) et la libraire m’a confié que son préféré est Rêves oubliés. Le suivant donc sur ma liste. Vous les avez lu ?