Note : ♥♥♥♥♡ Beaucoup Aymé
Roman court (170 pages qui se lisent vite) qui étonne par son style et son originalité, Article 353 du code pénal est un huis clos haletant entre un meurtrier et son juge, où un homme esseulé dénoue les liens qui l’ont conduit au crime.
Le style parlé rythme cette conversation/confession, les expressions, les réflexions très justes, les anecdotes fleuries de Martial Kermeur donne de l’épaisseur et ancre un personnage ambigu et dont l’histoire ne peut laisser le lecteur indifférent, assassin ou non. Tanguy Viel appuie là où ça bascule, entre compassion et morale, entre empathie et conscience, et soulève une question : à quel moment peut-on excuser un meurtre ?
« Parce que le problème, c’est que même un gars mauvais, même la pire des crapules, il y a des moments où elle n’est pas une crapule, des moments où elle ne pense pas à mal. Et croyez bien que ça ne simplifie pas les choses pour des gens comme moi. Les gens comme moi, ils ont besoin de logique, et la logique voudrait qu’un gars méchant soit méchant tout le temps, pas seulement un tiers du temps. Peut-être, j’ai ajouté, peut-être c’est même pire que cela, peut-être que ce type n’a jamais pensé à mal, peut-être que ça n’existe pas, le mal vraiment, le mal inscrit sciemment au fond de soi, peut-être il y toujours quelque chose en vous qui le justifie ou l’absout ou l’efface. »
Bien sûr, il vaut mieux ignorer quel est ce fameux article 353 du code pénal, car c’est là que se joue le suspense et toute la puissance du récit. Mais, même si vous le connaissez, ne boudez pas votre plaisir !
Et vous, vous l’avez lu ? Quelles sont vos impressions ?
Je ne connais pas encore la plume de cet auteur… mais la réflexion de ce roman à l’air passionnante ! Je note
Tu m’en diras des nouvelles, c’est un livre qui questionne…