Pierre Lemaitre revient avec Couleurs de l’incendie, la suite de son immense (et bien mérité) succès Au revoir là-haut qu’on ne présente plus (et que j’avais adoré !).
C’est un pari réussi, haut la main ! Pierre Lemaitre n’a rien perdu de sa verve littéraire, c’est un réel plaisir de le retrouver. Dès les premières pages, il nous plonge dans les tourbillons de la vie de Madeleine de Péricourt, et de son fils Paul. Mésaventures, trahisons, faillite, krach de 29, l’odeur nauséabonde du fascisme, vengeances, c’est dans une tornade incroyable que nous plonge l’écrivain. J’ai été scotchée au livre, impatiente de connaître la suite des aventures. Et je l’ai refermé, totalement satisfaite. Je me suis régalée du début à la fin.
« Il avait deux filles montées en graine, aux jambes maigres, aux genoux cagneux et à l’acné florissante, qui pouffaient de rire en permanence, ce qui les contraignait à masquer avec la main la denture épouvantable qui faisait le désespoir de leurs parents ; on aurait dit qu’à leur naissance, un dieu démoralisé avait balancé à chacune une poignée de dents dans la bouche, les dentistes étaient consternés (…) » (j’adore)
C’est picaresque, c’est dantesque, c’est guacamolesque ! (oui, ça se dit, chez les djeun’s en tout cas !)
Et puis, cette écriture ! Quelle ingéniosité, quel conteur ! L’histoire se déroule comme un tapis, sans heurts. Le lecteur admire ici et là les perles littéraires, les personnages sont si bien façonnés, si vivants, si ambivalents qu’on s’étonne qu’ils ne soient que de papier. (Véridique : j’ai vérifié quelques noms tellement j’étais persuadée qu’ils devaient forcément avoir existé ! Mais en fait non. Tout n’est que fiction !)
Ne boudez pas votre plaisir, lisez ce livre ! Vous l’avez lu, vous l’avez aimé ? Toujours difficile de venir avec une suite après un si grand succès, vous n’avez pas été déçu ?
À quand le film Monsieur Dupontel ^^ ?