(Note : ♥♥♥♡♡ Char ment)
Cet été, j’ai lu Adolphe de Benjamin Constant, un classique de la littérature romantique écrit en 1816, méconnu, remis sur le devant de la scène grâce au film Le Prénom (très drôle, d’ailleurs).
Benjamin Constant dissèque l’histoire d’amour entre Adolphe et Ellénore, de ses débuts timides à sa fin tragique. Comme une sorte d’autopsie amoureuse.
Ce qui est bien dans ce livre, outre l’excellence de son écriture, la richesse du style, la fluidité de la plume, c’est le décorticage des sentiments amoureux, l’expression des émois dans tous leurs états. C’est l’inspection à la loupe de cet anti-héros, anti-amoureux, qui ne peut quitter une femme qu’il n’aime plus, pris en otage par sa lâcheté et son incapacité à prendre des décisions. L’analyse et le regard de Benjamin Constant est lucide, féroce, acéré, sans concession.
Ce qui est d’autant plus intéressant c’est que cette histoire fictive est l’écho de sa relation tumultueuse avec Mme de Staël, tyran amoureux dont il n’arrivait pas à se défaire, par lâcheté, par besoin de bien faire, par vanité peut-être. Comme Adolphe, tiens ! Coïncidence, coïncidence…
Pour autant, ce court roman ne m’a pas transcendée. L’histoire met moins de temps à s’oublier qu’à se lire, et seule cette évanescence de romantisme contrarié, d’amour malheureux reste. Au final, ça ne casse pas trois pattes à un canard !
Vous avez lu ? Vous avez aimé ?