La Passe-miroir

passemiroirDifficile, quand on est, comme moi, fan de – en vrac – magie, de Harry Potter, de fantastique, d’Histoire, de Robin Hobb et son Assassin Royal, de super-pouvoirs et d’imaginaire, de passer outre le phénomène littéraire jeunesse de ces deux dernières années, j’ai nommé : La Passe-Miroir.

J’avais lu Les fiancés de l’hiver, premier tome des aventures de Ophélie, l’été dernier. Conquise par l’histoire et les personnages mais rebutée par l’annonce de tomes à venir, annoncés dans un futur trop lointain, même pas encore écrits ! – élément dont je n’avais pas connaissance au moment de ma lecture, et qui m’a sérieusement refroidie, j’avais remisé dans un coin de ma tête la suite des aventures d’Ophélie.  Jusqu’à ce que la sortie du tome 3 parsèment les comptes Instagram, et que je craque… Depuis j’ai lu les deux derniers opus : Les disparus du Clairedelune et La mémoire de Babel, et je ronge mon frein pour le quatrième (sortie en 2018, voire en 2019 !).

Il y a une chose que l’on ne peut enlever à ces livres : c’est la puissance de leur imaginaire. Flamboyant. Incroyable. Quel travail titanesque, quelle imagination foisonnante, quelle créativité débordante ! Un grand bravo. J’ai été complètement conquise par ce monde créé de toutes pièces par Christelle Dabos, par les détails qui font toute l’authenticité et l’originalité de cet univers unique. Les personnages sont attachants, ils évoluent au fil du livre, prenant par surprise le lecteur, les apparences n’étant jamais ce qu’elles sont réellement. L’intrigue est haletante, ponctuée de fausses pistes et, comme un oignon, révélant sa complexité, couche après couche.

Néanmoins, je dois avouer que j’ai trouvé le premier tome plus travaillé que les autres. Surtout au niveau de l’écriture, elle est plus aboutie, plus imagée. La lecture est une jolie promenade, accompagnée d’une poésie charmante, de comparaisons savoureuses, des couleurs et des sons vivants, chantants.

« Sa voix bourrue faisait frémir deux superbes moustaches
qui s’évadaient jusqu’aux oreilles.
 »

La découverte des arches est plus minutieuse, plus décortiquée, la construction est plus méticuleuse. Même si on se laisse très facilement happé par les personnages et l’histoire. Cette dernière est si prenante qu’on ne fait plus tellement attention à l’écriture, qui ne sert plus (surtout dans les tomes 2 & 3) qu’à dérouler l’intrigue. Et non plus, à chatouiller notre imaginaire ou à illuminer notre lecture.

Ensuite, je sais que ces romans s’adresse à des adolescents. Mais je crois que même les jeunes lecteurs auront compris, à la huitième répétition, que Thorn a un profil acéré, « aussi coupant qu’un rasoir » et un « regard affûté comme des couteaux ». Bien que je la comprends – puisque je ne suis pas le public à qui sont destinés ces romans, j’étais déçue par cette simplicité et ce manque de nuances, surtout concernant la description des personnages. Ces comparaisons répétives et emphases redondantes tout au long des livres m’ont lassée.

Enfin, le tournant de la fin du tome 2 et l’intrigue du tome 3 m’a un peu désappointée. Je ne m’attendais pas à cette direction, ni aux dénouements de chaque tome, un peu tirés par les cheveux.
Pour autant, j’attends avec impatience la sortie du tome 4 pour connaître le dénouement de cette épopée grandiose, et retrouver avec bonheur Ophélie et Thorn.

Et vous, avez-vous succombé aux charmes de La Passe-miroir ?
Sur ce, je vous souhaite de bonnes lectures !
De beauvoir et à bientôt ! 

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