Tu me vertiges

tumevertigesPlongez au cœur de Paris, ville lumière où scintillent Sartre, de Beauvoir, Gallimard et Camus – entre autres – pendant les ténèbres de 39-45, jusqu’à ce petit matin du 6 juin 1944, qui sonne le glas de la guerre, mais qui est surtout le commencement d’une histoire d’amour passionnelle entre Albert Camus, l’écrivain, le journaliste, le résistant, l’étranger et Maria Casarès, féministe et indépendante, comédienne devenue incontournable après la guerre, réfugiée politique en exil à Paris après avoir fui l’Espagne franquiste.

Tu me vertiges, que j’ai eu le chance de recevoir grâce au Masse Critique Babelio (que je remercie d’ailleurs, c’est la première fois que je participais, et j’ai remporté LE livre qui me faisait le plus envie !), avait tout pour me plaire.
Déjà : Albert Camus. Depuis la lecture de son Étranger, je suis fascinée par cet homme, son aura mystérieuse, son destin (c’est quand même le comble de mourir dans un accident de voiture, alors que toute sa vie il a vécu avec, lutté contre la tuberculose), son indépendance d’esprit.
Puis, mon côté fleur bleue-darcy-austen-romance a sautillé devant le récit de son grand amour interdit avec Maria Casarès, son Unique.
Enfin, la fille de professeure d’histoire que je suis ne pouvait que s’enthousiasmer de cette excursion dans le temps, vers Paris outragé, Paris brisé et enfin Paris libéré ! puis un Paris enfiévré, virevoltant, enchampagné et vivant de l’après-guerre.

Florence M.-Forysthe, amie intime de Maria Casarès – ce qui confère à ce roman des airs de biographie, des accents de vérité, a su répondre à toutes les attentes que j’avais pour ma lecture. Son écriture efficace touche à l’essentiel et raconte cette épopée amoureuse hors du commun, enrichie des cheminements créatifs de nos amoureux, de l’écriture, du théâtre, de leurs contradictions, du microcosme parisien fascinant…
Seul bémol, parfois, la narration manque de souffle, comme Camus. Vers la fin, l’histoire s’effiloche pour ne garder que quelques anecdotes, plus ou moins intéressantes, le temps défile à une allure folle pour se poser sur le 4 janvier 1960 et s’y arrêter, faute de Camus pour continuer cette belle aventure.

Je vous recommande cette lecture, si vous aimez la littérature, le romanesque, l’histoire, le théâtre… Bref, à moins d’être tombé sur mon blog par hasard, sans idée aucune de ce dont je parle, lisez-le !

« Singulièrement, depuis qu’elle vit à Paris,
il lui semble, depuis cette minute où elle l’a senti au bord des lèvres,
avoir oublié la fatigue, la course haletante d’un marathon sans fin. 
»

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