Adolescente, je dévorais les livres d’Agatha Christie ! Sous la couette avec ma lampe torche, je lisais jusqu’au bout de la nuit, impatiente de connaître le dénouement de l’intrigue. C’était ma première rencontre avec les « polars », et qui mieux qu’Agatha Christie pour découvrir ce genre ?
Depuis, j’ai découvert Fred Vargas, Peter Tremayne, Jean-François Parot, Arnaldur Indridason, et j’en passe…Mais je n’ai jamais oublié Agatha Christie et les nuits blanches qu’elle m’a fait vivre…
C’est pourquoi je me suis offert ce petit voyage dans le passé avec « Mort sur le Nil« .
Écrit en 1937, ce livre est le 15e de la série Hercule Poirot. « Ce n’est pas très joli de voler son fiancé à sa meilleure amie pour se marier avec lui. Et même si l’amie en question semble se résigner, la ravissante et riche Linnet Ridgeway a bien des raisons d’être inquiète… Surtout quand le hasard les réunit, le temps d’une croisère sur le Nil, avec d’inquiétants personnages, dans une lourde atmosphère de sensualité et de cupidité… »
Ce livre est un petit bijou : le décor égyptien apporte une atmosphère suffocante avec la chaleur, les enfants qui harcèlent les passagers dès un pied posé en dehors du bateau, on ressent réellement le confinement de ces 15 passagers à bord.
Les personnages sont haut en couleur, tous uniques et vivants. Jacqueline, Simon et Linnet forment un trio magnifique : je prête à Linnet les traits de Kim Basinger dans L.A. Confidentiel, je vois Jacqueline en Jackie Kennedy (peut être le nom y est pour quelque chose) (je manque cruellement d’imagination)… Tous les personnages gravitent autour de ce trio qui est le centre d’intérêt de la croisière.
Parlons d’Hercule Poirot, génial Hercule Poirot qui, à l’aide de ses cellules grises, va résoudre cette sombre affaire, où les apparences sont trompeuses. Le détective belge est un personnage complexe : d’une tendresse surprenante envers Rosalie Otterbourne, il est imbu de lui-même (« – Je ne suis pas un « petit bourgeois moyen » comme vous dites bizarrement. Je suis un être supérieur, déclara Poirot avec un brin d’arrogance.
– Qu’est-ce que vous fabriquez ?
– Je suis détective, dit Poirot de l’air modeste dont on déclare « je suis roi.« »), tiré à quatre épingles (« Hercule Poirot en complet blanc, chemise rose, cravate noire extra-large à noeud carré et casque colonial(…)« ) et d’une intelligence hors du commun. Un personnage riche et intéressant.
L’intrigue est rondement menée. Pas de temps mort. Non pas un, deux, mais trois crimes distraient les passagers de leur croisière. Plusieurs affaires s’emmêlent : les personnages montrent au fur et à mesure leurs vraies couleurs. Je ne révélerai pas le nom du ou des meurtrier(s) (sinon quel intérêt pour vous de lire le livre, n’est-ce pas ?) (oui je suis gentille, je sais), mais j’avoue que mon instinct (d’enquêteuse infaillible) me poussait plutôt dans cette direction (même si, niveau preuves, j’étais loin du compte). Mais cela ne m’a pas empêché de voir chaque passager comme le coupable au moins une fois (une vraie enquêtrice ouvre l’œil). Hercule et moi avons résolu cette énigme avec brio (quel tandem de choc)!
Je suis embarquée dans une nouvelle énigme (et oui, on ne change pas une équipe qui gagne) avec « Le Vallon » (merci à ma petite Mamie et son abonnement à France Loisirs et ses collections « deux en un ») !