On y est … Les premiers prix sont annoncés et l’attente pleine de suspense va bientôt finir…
Prix FEMINA
Le Garçon, Marcus Malte

Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin – d’instinct.
Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d’un hameau perdu, Brabek l’ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l’amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse, à la fois sœur, amante, mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience au gré du hasard et de quelques nécessités, ponctué des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon est à sa façon singulière, radicale, drôle, grave, l’immense roman de l’épreuve du monde.
Malgré les très nombreuses critiques positives, j’avoue que je ne suis pas attirée par ce roman. Peut-être plus tard, qui sait ? Et vous ?
Prix FEMINA du roman ETRANGER
Les vies de papier, Rabih Alameddine

Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. À l’ombre des murs anciens de son appartement, elle s’apprête pour son rituel préféré. Chaque année, le 1er janvier, après avoir allumé deux bougies pour Walter Benjamin, cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle commence à traduire en arabe l’une des œuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov.
À la fois refuge et « plaisir aveugle », la littérature est l’air qu’elle respire, celui qui la fait vibrer comme cet opus de Chopin qu’elle ne cesse d’écouter. C’est entourée de livres, de cartons remplis de papiers, de feuilles volantes de ses traductions qu’Aaliya se sent vivante.
Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient ; de l’odeur de sa librairie, des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougie tandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l’imprévisibilité de Beyrouth.
Ce livre-là me fait de l’oeil depuis sa sortie. « Un des personnages féminins les plus beaux, les plus originaux de ces dernières années ». La littérature dépeinte comme refuge et « plaisir aveugle », une personnalité féminine forte, indépendante, les livres – encore et toujours – et la fascination qu’ils exercent… Bref, il est dans ma « to-read list »…
Grand Prix de l’ACADEMIE FRANÇAISE
Le dernier des nôtres, Adélaïde de Clermont-Tonnerre
« La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue… » Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme.
Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d’un petit garçon.
Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes new-yorkaises, de la tragédie d’un monde finissant à l’énergie d’un monde naissant… Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga.
Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment « le dernier des nôtres ».
La 4e de couverture est alléchante, je suis assez friande des « romans miroir » où on cherche le lien entre les deux périodes, où la clé de l’énigme est dévoilée à la toute fin… Et puis la seconde guerre mondiale est une période historique qui m’intéresse énormément !
N’oublions pas que l’on attend toujours …. ouh ouh le suspense est insoutenable !
Prix Goncourt (3e sélection) – Lauréat : 3 novembre
L’Autre qu’on adorait, par Catherine Cusset (Gallimard)
Petit pays, par Gaël Faye (Grasset)
Cannibales, par Régis Jauffret (Seuil)
Chanson douce, par Leïla Slimani (Gallimard)
Prix Renaudot (3e sélection) – Lauréat : 3 novembre
Le Dernier des nôtres, par Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Grasset)
Cannibales, par Régis Jauffret (Ed. du Seuil)
California girls, par Simon Liberati (Grasset)
Babylone, par Yasmina Reza (Flammarion)
Chanson douce, par Leïla Slimani (Gallimard)
Prix Goncourt des lycéens – Lauréat : 17 novembre
Tropique de la violence, par Natacha Appanah (Gallimard)
L’enfant qui mesurait le monde, par Metin Arditi (Grasset)
Ma part de Gaulois, par Magyd Cherfi (Actes Sud)
Règne animal, par Jean-Baptiste Del Amo (Gallimard)
La succession, par Jean-Paul Dubois (l’Olivier)
Petit pays, par Gaël Faye (Grasset)
Possédées, par Frédéric Gros (Albin Michel)
Laëtitia ou la fin des hommes, par Ivan Jablonka (Le Seuil)
Cannibales, par Régis Jauffret (Le Seuil)
Continuer, par Laurent Mauvignier (Éditions de Minuit)
Babylone, par Yasmina Reza (Flammarion)
Chanson douce, par Leïla Slimani (Gallimard)
L’Affaire Léon Sadorski, par Romain Slocombe (Robert Laffont)
L’insouciance, par Karine Tuil (Gallimard)
Prix Interallié (2e sélection) – 3e sélection : 3 novembre – Lauréat : 3 novembre
A la place du mort, par Paul Baldenberger (Les Equateurs)
Le dernier des nôtres, par Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Grasset)
Livre pour adultes, par Benoît Duteurtre (Gallimard)
Petit pays, par Gaël Faye (Grasset)
Repose-toi sur moi, par Serge Joncour (Flammarion)
14 Juillet, par Eric Vuillard (Actes Sud)
Prix de Flore – Lauréat : 8 novembre
Déserteur, par Boris Bergmann (Calmann-Lévy)
Anthracite, par Cédric Gras (Stock)
Comment tu parles de ton père, par Joann Sfar (Albin Michel)
Chanson douce, par Leila Slimani (Gallimard)
Double nationalité, par Nina Yargekov (P.O.L)
Et vous, qu’avez-vous lu ? Quels sont vos pronostics ?