A moins d’avoir vécu dans une grotte ce weekend, vous n’avez pu passer à côté de l’annonce du prix Goncourt 2016 pour Leïla Slimani !
J’ai envie d’applaudir de voir une femme*, jeune (35 ans ! ), franco-marocaine recevoir cette haute distinction ! Quel vent de fraicheur souffle sur l’académie Goncourt ! C’était un peu ma chouchoute (pour aucune raison particulière, si ce n’est qu’elle a le même âge que moi, que c’est son deuxième roman et que j’ai envie de surprises, de nouveautés, de changer des éternels mêmes auteurs de la rentrée littéraire). Je n’ai pas lu son livre, je ne connais pas son style. Et vous, l’avez-vous lu ?
J’ai entendu et lu que « Chanson Douce » est un roman psychologique, servi par une écriture poétique et puissante, qui dissecte angoisses et questions sociales pour comprendre un délire meurtrier.
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame. A travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.
J’ai hâte de l’avoir entre les mains !
* Leila Slimani est la douzième femme à recevoir le prix Goncourt depuis sa création en 1903. Soit 1 Goncourt sur 10. Effarant.
Pas mal le pitch, ça donne envie ! Comme je suis une feignasse de la lecture je vais d’abord attendre que tu le lises et voir ton avis 😛
Ah ah… faudra attendre un peu, je suis en 9e position à la bibliothèque !