J’avais été séduite par son premier roman « Le Confident » et j’étais curieuse de voir si Hélène Grémillon allait transformer l’essai.
En août 1987, la femme de Vittorio, un psychiatre argentin, est retrouvée défenestrée. Accusé du meurtre, il est arrêté. Mais l’une de ses patientes, Eva Maria, bien qu’encore traumatisée par la disparition de sa fille durant la junte, décide de mener sa propre enquête. Elle découvre les enregistrements des séances de Vittorio avec ses patients et fouille son passé pour mieux comprendre. Elle espère ainsi retrouver le coupable et innocenter le psychiatre.
Nous retrouvons avec plaisir la plume fluide et agréable d’Hélène Grémillon dans ce roman à mi-chemin entre polar et drame amoureux. Malgré des phrases parfois compliquées (j’ai du en relire quelques unes plusieurs fois pour comprendre ce que l’auteur voulait dire), le style est attachant et l’intrigue tient en haleine jusqu’à la dernière page. Le lecteur est enferré dans cette enquête pleine de suspense. Le coup de maître d’Hélène Grémillion tient dans les dernières pages où elle éprouve le lecteur avec deux rebondissements inimaginables qui mettent ses nerfs à rude épreuve !
Savamment orchestré, ce livre est riche de personnages denses, qui révèlent, au fur et à mesure de la lecture, leurs secrets et démons intérieurs. L’auteur a un réel talent pour disséquer la psychologie de ses héros, en sonnant toujours juste (je pense notamment au monologue de Lisandra sur sa jalousie maladive).
« Sans souvenirs, nous serions des hommes libres. La mémoire est la mauvaise fée du temps. »
Un très beau moment de lecture !
Livre lu dans le cadre du Challenge Rentrée Littéraire 2013. -> 11/6
Moi aussi il est dans ma PAL pour les mêmes raisons que toi.
Tu me diras ce que tu en penses !!
Tu me donnes sacrément envie de le sortir de ma PAL !!
Je te souhaite une aussi bonne lecture que moi !!