Après le succès inattendu de « La Liste de Mes Envies », le nouveau roman de Grégoire Delacourt était très attendu ! J’ai couru chez mon libraire dès sa sortie, pour me replonger dans son écriture qui m’avait tant séduite.
Le 15 septembre 2010, Arthur Dreyfuss, en marcel et caleçon Schtroumpfs, regarde un épisode des Soprano quand on frappe à sa porte.
Face à lui : Scarlett Johansson.
Il a vingt ans, il est garagiste.
Elle en a vingt-six, et elle a quelque chose de cassé.
Patatras… Quelle déception. J’ai trouvé ce livre lourd et inintéressant.
Le sytle d’écriture, qui m’avait plu dans son précédent livre, reste identique, mais la magie n’opère pas. Ses tentatives d’humour tombent à plat, sa légèreté sonne faux. Sans parler de l’étalage de connaissances (wikipédia bonjour) qui – sous couvert d’humour ou dérision – est exaspérant ! Et surtout sans intérêt par rapport à l’histoire.
Parlons-en de l’histoire : l’idée est bonne mais son exécution est lourde et grossière. On voit les fils de l’intrigue dès le début. Le dénouement est convenu, même si j’avoue que les dernières lignes m’ont surprise, j’ai aimé cet épilogue.
Ces deux personnages cabossés, sosies de Scarlet Johansson (je ne m’étends pas, au contraire de l’auteur, sur la beauté envoûtante de l’actrice, qui est détaillée sur des paragraphes entiers et qui me laisse complètement indifférente) et de Ryan Gosling en mieux, sont pleins de clichés et vides peu profonds.
Seul le mal-être de Jeanine Foucanprez qui n’arrive à se sortir de l’ombre de l’actrice m’a touché. Mais là encore, le trait est forcé.
La sauce ne prend pas. On n’y croit pas.
Et si un livre n’embarque pas son lecteur, on peut dire qu’il est raté, non ?