Autant vous le dire tout de suite : je suis une fana d’Histoire, de complots et d’enquêtes menées tambour battant… Les mystères et aventures rocambolesques me font frémir… Un squelette dans une armoire, je tombe en pamoison… Partir à la recherche du trésor d’un lord écossais ? Je pose mes vacances et prends mon billet dans l’heure…
Inutile de vous dire que « Intrigue à l’anglaise » (rien que son titre me donne des palpitations) m’a fait de l’oeil sur l’étal de la librairie, et je n’ai pas pu résister à son appel impérieux.
Pénélope, jeune conservatrice du patrimoine, qui rêve d’Egypte et de tombeaux inexplorés, est nommée directrice adjointe au musée de la Tapisserie à Bayeux. Cette fameuse tapisserie illustre l’invasion de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant et semble n’avoir pas donné toute l’histoire… que sont devenus les trois derniers mètres de la tapisserie ? Pénélope est chargée d’une mission secrète : percer le mystère de la tapisserie.
Mission ô combien périlleuse !
J’ai beaucoup aimé Pénélope et son côté Amélie Poulain sans la niaiserie. Elle forme avec Wandrille (un peu de culture : issu du germanique wald, gouverner, et dritt, avisé. 275 personnes en France ont été nommé Wandrille depuis 1900) un couple étonnant, aux antipodes l’un de l’autre.
Le contenu historique est très bien recherché, on apprend beaucoup à la lecture du livre. La tapisserie de Bayeux n’a plus de secret pour moi !
L’histoire se passe fin août 1997, au moment de la mort de Lady Diana. C’est un contexte intéressant, surtout avec toutes les spéculations qu’il y avait eu à l’époque sur sa relation avec Dody Al Fayed (enceinte ou pas ? Mariés ? Quid de sa position dans la famille royale ?), et cela se prête très bien à l’intrigue du roman : l’origine de la création du royaume d’Angleterre.
Néanmoins, bien que le sujet soit sérieux, les personnages sont atypiques, et un peu « barrés ». Wandrille s’essaie à la broderie et y découvre une passion, on rencontre un lord anglais, fou à lier, caché dans son château qui se clame le véritable roi d’Angleterre, on assiste à la bataille reconstituée d’Hastings, organisée par les ancêtres des chevaliers fondateurs de l’Angleterre. » Hastings, « appréciée des visiteurs depuis 1066 » (…) est ce jour-là la capitale du délire britannique, avec des Français bien partis pour remporter la palme. Les chevaux s’élancent, le galop résonne sous les clameurs. Pénélope en cotte de mailles, les seins bridées, éclate de rire, elle se sent à Hastings comme Fabrice del Dongo à Waterloo. »
Une lecture charmante et piquante ! Pénélope poursuit ses aventures à Versailles dans le tome 2… attendons la sortie poche 😉
Et n’oubliez pas « C’est Pont-Cardinet, mets ton cache-nez » !