Madeleine

MadeleineVoici le portrait touchant de Madeleine, célibataire bretonne de 40 ans, que nous livre Amanda Sthers dans ce livre.
Je ne connais d’Amanda Sthers que le côté « femme de », et sa pièce « Le Vieux Juif Blonde », que je n’ai pas vu mais dont j’ai entendu beaucoup de bien. J’avais envie de découvrir son écriture.

Une écriture saccadée, juste, sans détour, qui va à l’essentiel. Une histoire d’amour glauque, muette.
La seule que Madeleine ait connue.
La vie de Madeleine est triste, aussi brumeuse que sa ville, Brest. Elle ne vit pas, elle subit sa vie. Madeleine évolue dans un autre monde, complément illusoire. Dans sa bulle. Seule. « Madeleine vit désormais une histoire très étrange entre Brandon Bradley et Castellot. Une nuit, même, ils se battent pour elle. Madeleine ne laisse jamais la réalité venir perturber l’ennui qui la protège de la vie, elle ne sait pas comment agir, elle voudrait mettre son coeur en jachère à nouveau« .

Sa rencontre avec Castellot change tout. Scènes de sexe assez crues, qui m’ont parfois dérangées dans leur « glauquicité » et dans la soumission de Madeleine. Un amour qui n’en ai pas vraiment un, mais c’est un homme, qui reste – sans parler certes – chez Madeleine. Un homme brisé qui a besoin d’elle pour se reconstruire.
Une histoire pleine de poésie, où une passion pathétique pour un homme va permettre à une femme de se revéler.

Quelques extraits – j’aime beaucoup le style d’Amanda Sthers :

« Parce que Madeleine s’acharne. Parce qu’elle ne fait que cela, toute la journée. Se souvenir et imaginer. Castellot. Castellot. Castellot. Comme un château petit qui fait une indigestion de madeleines. Une pièce montée qui étouffe de beurre, qui craque, plein de miettes. Voilà à quoi ressemble le coeur de Castellot. (…) Et Castellot en crève. Madeleine. Les yeux de Madeleine se ferment sur sa vie. »

« Il pleut et elle laisse la pluie couler sur sa joue. Castellot bouleverse sa tête, ses yeux, le souvenirs de son cou qu’elle voudrait baiser à pleine bouche, qu’elle voudrait mordre comme un chien en détresse« 

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