Mister Darcy, soyons honnêtes, est le modèle d’idéalisation pour toute austenienne qui se respecte ! Qui n’a pas frémit, à la lecture d’Orgueil et Préjugés, quand il demande Elizabeth en mariage et qu’il est rejeté ? Ou a été au bord de la syncope quand il sort, trempé et majestueux, du lac de Pemperley ?
Mr Darcy est notre fantasme à toutes, ou me trompe-je ?
Alors quand j’ai vu ce livre de chicklit « Me and Mr Darcy« , je ne pouvais pas passer à côté ! Et si… Grâce à une faille dans le continuem temporel fictionnel, je me trouvai propulsée au 19e siècle à Netherfield, aux côtés de mon cher Mr Darcy !
Non ! Je n’ai pas l’imagination débordante et mon but dans la vie n’est pas d’être Thursday Next !
Parlons du livre, laissons Mr Darcy un peu tranquille…
Si vous vous rappelez, j’avais déjà lu un livre d’Alexandra Potter ici. Dans la même veine, un peu de fantastique, beaucoup de gaffes, et l’Amour, sous ses yeux que bien sûr elle ne voit pas. Normal.
Voici le pitch : After a string of disastrous relationships, Emily Albright has had it with modern men. She’d rather curl up in Pride and Prejudice and step into time where men were honourable and strode across fields in breeches, their damp shirts clinging to their chests. The men she meets are more into pleated trousers, two-timing and internet porn. So when her best friend invites her to Mexico for a week of margaritas and manhunting, Emily books a guided tour of Jane Austen country instead. There are no dream men there. The coach is full of pensioners, apart from one Spike Hargreaves, a foul-tempered journalist writing a piece on why most women would love to date Mr Darcy. But then she walks into a room and finds herself face-to-face with Darcy himself. And every woman’s fantasy suddenly becomes one woman’s reality…
Nous ne sommes pas en présence du prochain prix Pullitzer, vous vous en doutiez ! C’est une histoire de filles, à l’eau de rose et avec violons larmoyants. On n’évite pas les clichés, la lecture est facile, l’intrigue aussi prévisible que les embouteillages un vendredi 31 juillet à 18h00. Sans surprise, l’histoire est copiée sur « Orgueil et Préjugés« … Les rapports entre Emily et Spike sont quasiment identiques à ceux de Darcy et Elisabeth. Mais n’a pas le talent de Jane Austen qui veut. Sa prose me manque, je la retrouverai très prochainement en re(re-re-re)lisant le vrai et l’unique « Orgueil et Préjugés« .
Bref, un livre qui ne doit son charme qu’à Mr Darcy. Et c’est là que l’histoire est intéressante !
Le vrai Mr Darcy, celui du roman, apparaît donc à Emily lors de son voyage en Angleterre et débute entre eux une relation amour-micale (nouveau mot de mon cru). Des chevauchées au clair de lune en passant par le pique-nique improvisé, Mr Darcy fait une cour irréprochable à la jeune fille.
Mr Darcy, dans sa campagne anglaise, en favoris et chapeau haut-de-forme, est passionné, impérial et divin. Mais n’oublions pas, tout de même, qu’il est arrogant et fier. Parfois. Il n’a pas le sens de l’humour. On pourrait aussi dire qu’il est guindé (un peu). Non ne me frappez pas : moi aussi j’aime Mr Darcy mais on ne peut pas dire que ce soit le luron de service !
Du coup, sous le regard d’Emily, il perd un peu de sa superbe. L’Américaine indépendante aime qu’on lui tienne la porte, mais préfère pique-niquer sans couverts (how shocking !). Elle aime le regard ténébreux et ardent de Mr Darcy. Au début. Avant qu’il la scrute, sans mot dire, pendant de longues minutes. Emily aime bien rire aussi, taquiner ses amis. Mais on voit mal Mr Darcy en rigoler.
Finalement, on se dit que Mr Darcy doit rester ce qu’il est : un sublime héros de littérature. Laissons le, bien au chaud dans son livre, où il est comme un poisson dans l’eau !
Je vais de ce pas regarder la version BBC de Pride and Prejudice.