Coup de coeur épistolaire

Je viens de finir « The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society » de Mary-Ann Schaffer et Annie Barrows.
Madame Charlotte n’a pas pu le finir (billet ici), je l’ai dévoré.

guernsey

Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet de roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d’un inconnu, natif de l’île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil des lettres qu’elle échange avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis : un étrange club de lecture inventé pour tromper l’occupant allemand, le « Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates ».

Ces échanges épistolaires sont vraiment poignants. On découvre le quotidien des habitants de Guernsey, au lendemain de la guerre. Île abandonnée aux Nazis pendant la guerre, île fière qui a abrité la rébellion de notre cher Victor Hugo.
Dans leurs lettres, ses habitants racontent l’occupation et les tickets de rationnement. On entend la douleur d’une île qui a vécu sous l’Occupation, qui a côtoyé de près les nazis et qui en garde les stigmates. Avec simplicité et souvent avec humour, ils racontent les pires tourments de la guerre.
On découvre aussi comment, pour apporter de la gaieté à leur existence, ils ont créé la société littéraire d’amateurs des épluchures de patates. L’amour de la littérature pour certains, une ruse pour tromper l’ennui pour d’autres, chacun trouve un exutoire dans cette société littéraire.
Les personnages sont fantasques, incongrus : entre la liseuse des bosses de têtes (?!) et le faux lord alcoolique, on découvre des personnalités vraiment attendrissantes, avec une profondeur qu’on ne soupçonne par au premier abord, vestige de la guerre.

Juliet puise dans ces histoires son inspiration pour son nouveau roman, et c’est tout naturellement qu’elle rejoint ses nouveaux amis pour écrire ce livre. Accueillie à bras ouvert, comme l’enfant prodigue de retour au pays, elle s’épanouit aux côtés de ces nouveaux amis, loin des fastes londoniens, où l’on danse et boit pour se prouver qu’on existe. Encore. Toujours.

Un livre poignant et drôle. Un vrai coup de coeur !

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