The Importance of Being Earnest – Oscar Wilde

« The Importance of Being Earnest » de Oscar Wilde – Penguin Popular Classics – 1895

oscar5« We should treat all the trivial things of life seriously and all the serious things of life with sincere and studied triviality »

A elle seule, cette phrase résume l’esprit de la pièce de mon vénéré Oscar (pour les intimes).

Je découvre, avec « The Importance of Being Earnest », le talent théâtral d’Oscar Wilde. J’avais lu « Le Portrait de Dorian Gray » il y a quelques années. Magnifique livre, écriture sublime, au thème tout sauf léger. Ici, le thème est avant tout léger, et Oscar nous régale par ses petits bijoux de répliques !

Ma petite sélection, rien que pour vous, car lire Oscar, c’est un plaisir qui se partage:

« I never travel without my diary. One should always have something sensational to read in the train. »

« The only way to behave to a woman is to make love to her, if she is pretty, and to some one else, if she is plain. »

« To lose one parent, Mr. Worthing, may be regarded as a misfortune; to lose both looks like carelessness. »

 » I was obliged to call on dear Lady Harbury. I hadn’t been there since her poor husband’s death. I never saw a woman so altered; she looks quite twenty years younger. (…) I hear her hair has turned quite gold from grief« 

C’est un portrait plein d’esprit de l’Angleterre victorienne. Il dénonce, avec style et humour, l’absurdité et la candeur des jeunes filles de la bonne société… « But I don’t like German. It isn’t at all a becoming language. I know perfectly well that I look quite plain after my German lesson. »

Il dévoile l’ennui et l’inertie des dandys, qui passe leur temps à ne RIEN faire (et c’est déjà leur demander beaucoup d’effort). « Algernon. What shall we do after dinner? Go to a theatre?
Jack. Oh no! I loathe listening.
Algernon. Well, let us go to the Club?
Jack. Oh, no! I hate talking.
Algernon. Well, we might trot round to the Empire at ten?
Jack. Oh, no! I can’t bear looking at things. It is so silly.
Algernon. Well, what shall we do?
Jack. Nothing!
Algernon. It is awfully hard work doing nothing. However, I don’t mind hard work where there is no definite object of any kind. »

Avec un style unique génialissime, il joue avec les mots, les expressions… Mon cher Oscar a une vraie passion des mots, de leurs sens, et en joue constamment. C’est fin, c’est caustique, bref un délice !

Oscar, je me mets à genoux devant ton génie !

Petit point historique : cette pièce est sortie la même année qu’a eu lieu le procès d’Oscar, en 1895. La première eu lieu le 14 février, et Oscar fut arrêté le 6 avril dans sa chambre d’hôtel (et condamné le 25 mai). La légerté de la pièce est aux antipodes de ce que vit Oscar à ce moment. Peut être est-ce pour cela que j’ai choisi cette pièce plutôt qu’une autre : c’est la dernière avant la fin prématurée du talent d’Oscar Wilde.

Pour ceux et celles qui sont fans, comme moi, des oeuvres d’Oscar Wilde, je conseille les livres de Gyles Brandeth, qui mettent en scène cet auteur extraordinaire… Que dire, sinon que c’est un vrai régal !

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