♥♥ – 2/5
L’été s’achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d’archéologie, a choisi de s’y rendre parce que c’est là que sa mère est née et a vécu jusqu’à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l’histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l’île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux… et son arrière-grand-mère y aurait péri. Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d’une forteresse vénitienne ? Pourquoi, Sophia, la mère d’Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets…
Servi par une intrigue plutôt simple mais qui fonctionne, le lecteur est entraîné dans l’histoire de la Crète et de Spinalonga en compagnie de Alexis, à la découverte du passé familial.
La construction du livre est comme son intrigue : sans surprise mais le contexte est très intéressant. Basé sur des faits réels, et très bien documenté, ce livre nous fait revivre le destin malheureux des infortunés lépreux (j’ai comblé mes lacunes sur cette maladie, désormais curable) qui sont assignés à vie sur une île au large de la Crète.
« Les tombes ne comportaient aucun nom pour la simple raison qu’elles étaient partagées. Il y avait bien trop de morts à Spinalonga pour offrir à quiconque le luxe de la solitude éternelle. »
Les personnages sont attachants et on suit avec intérêt leur évolution et leurs destins contrariés. Il n’en demeurent pas moins sans relief et truffés de clichés. Dommage.
Mais ce qui fait vraiment du tort à l’histoire, c’est l’écriture. Je ne sais si je dois me plaindre de la traduction mais la prose est convenue, sans intérêt et parfois franchement mauvaise.
« Ils ne mentionnèrent ni l’un ni l’autre la nature de leurs sentiments, et leurs silences possédaient une qualité magique : la fragilité parfaite d’une bulle de savon montant dans le ciel, chatoyante, mais qu’il fallait éviter de toucher. »
Le dénouement est très prévisible et plutôt bâclé, on reste sur sa faim. C’est du happy-end aseptisé et très décevant.
(je n’arrive pas à comprendre le succès de ce livre… en dépit de la partie « historique » très intéressante, ce livre sonne creux)
Je l’ai lu cet été et j’avoue que j’ai beaucoup aimé cette histoire, cette quête des origines, l’ambiance et comme je ne connaissais rien à la lèpre j’ai appris pas mal de choses. Après ce n’est qu’une question de goût mais perso je l’ai dévoré et il m’a ému
Mon billet est peut être plus négatif que voulu ! J’ai bien aimé tout le flashback avec Spinalonga, mais la partie contemporaine m’a déçue et je suis restée sur ma faim ! Mais tu as raison tout est une question de goût 😉