Le manoir de Tyneford

J’avais lu dans ELLE « si vous aimez Downton Abbey, nous vous conseillons le Manoir de Tyneford ». Avec pareille éloge (je suis une inconditionnelle de la série BBC), je ne pouvais que me ruer sur ce livre.

manoirtynefordAu printemps 1938, l’Autriche n’est plus un havre de paix pour les juifs. Elise Landau, jeune fille de la bourgeoisie viennoise, est contrainte à l’exil. Elle ne sait rien de l’Angleterre, si ce n’est qu’elle ne s’y plaira pas.
Tandis que sa famille attend un improbable visa pour l’Amérique, elle devient domestique dans une grande propriété du Dorset, c’est elle désormais qui polit l’argenterie et sert à table. Au début, tout lui paraît étranger. Elle se fait discrète, dissimule les perles de sa mère sous son uniforme, tait l’humiliation du racisme, du déclassement, l’inquiétude pour les siens et ne parle pas du manuscrit que son père, écrivain de renom, a caché dans son alto.
Mais la guerre gronde, le monde change et Elise l’insouciante est forcée de changer à son tour. Elle s’attache aux lieux, s’ouvre aux autres, se fait aimer et provoque même un scandale en dansant avec le fils du maître des lieux lors d’une soirée inoubliable au manoir.
Il y a quelque chose d’enchanteur à Tyneford. Elise y apprendra qu’on peut vivre plus d’une vie et que l’on peut aimer plus d’une fois.

Ce livre m’a séduite pour beaucoup de raisons : le contexte unique de la 2e guerre mondiale dans une région isolée de l’Angleterre, le personnage attachant d’Elise qui quitte famille et pays à la veille de l’Anschluss et l’atmosphère inimitable de ces manoirs anglais qui semblent résister au temps et aux guerres…

Ce roman traite de sujets difficiles avec un délicieux ton «  so british ». Elise attend désespérément des nouvelles de ses parents, elle garde espoir quand nous, lecteurs de 2012, connaissons le dénouement fatal. Mais on se prend à espérer avec elle : oui il y a eu des rescapés ! Pourquoi pas ses parents ?

L’immersion de cette jeune bourgeoise viennoise dans un pays et une famille inconnus, l’apprentissage d’un travail ingrat et difficile, la triste découverte du deuil et de la guerre sont d’autant de raisons d’aimer Elise, et de lire ce livre !

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