J’ai toujours aimé voir les adaptations cinématographiques de livres que j’ai lu… Souvent déçue, parfois enchantée, et rarement, le film correspond exactement à ce que j’ai imaginé…
Même si je suis déçue, je suis toujours fascinée de découvrir comment le metteur en scène ou les scénaristes ont perçu la même histoire que moi… Et je suis curieuse de voir comment faire passer les émotions par l’image plutôt que par les mots…
Un bel exemple est l’adaptation de « Le Parfum », qu’on ait aimé ou pas l’adaptation, on ne peut que saluer la façon dont les réalisateur a mis en image les odeurs si chères à Jean-Baptiste Grenouille… Idem pour « Atonement », le livre n’est que changement de narrateur et décortication des sentiments de chacun… Le film réussit parfaitement à dévoiler les émotions, tout en image…
Bref, tout cela pour venir à « De l’eau pour les éléphants » … J’ai vu la bande-annonce du film et cela m’a donné envie de découvrir l’histoire… Au cinéma certes, mais d’abord le livre ! Pour pouvoir me laisser séduire (ou pas) par un nouveau regard sur le livre.
« Ce roman pas comme les autres a une histoire exceptionnelle : en quelques mois, il a fait d’un auteur inconnu un véritable phénomène d’édition, le coup de coeur de l’Amérique. Durant la Grande Dépression, dans les années 1930, les trains des petits cirques ambulants sillonnent les États-Unis. Jacob Jankowski, orphelin sans le sou, saute à bord de celui des frères Benzini et de leur « plus grand spectacle du monde ». Embauché comme soigneur, il va découvrir l’envers sordide du décor. Tous, hommes et bêtes, sont pareillement exploités, maltraités.
Sara Gruen fait revivre avec un incroyable talent cet univers de paillettes et de misère qui unit Jacob, Marlène la belle écuyère, et Rosie, l’éléphante que nul jusqu’alors n’a pu dresser, dans un improbable trio. »
Le cirque est un milieu dont je ne suis pas familière du tout. Certes j’y suis allée étant petite, mais 5 fois maximum je pense…
Dans le livre, le cirque est le décor de toutes les intrigues…
La période dans laquelle se déroule l’histoire est fascinante : la Dépression… On pense à Steinbeck… On pense au jeudi noir… C’est la Prohibition, on pense à Al Capone… C’est un pan de l’histoire américaine que je ne connais pas bien, et qui m’a fascinée ! C’est le début des cirques itinérants, on pense à Tim Burton et son géniallissime Big Fish… En deux mots : j’ai adoré !
Les personnages ne m’ont pas laissé indifférente : le naïf Jacob que cette expérience au cirque transforme en vrai adulte, la belle Marlène, le ô combien méchant August et la pas-si-sotte Rosie l’éléphante !
L’envers du décor n’est pas aussi reluisant que les paillettes et les numéros du Cirque. La spéculation, le whisky frelaté, la femme à barbe, la méchanceté gratuite envers les animaux (d’ailleurs, bizarrement, je trouve cela plus choquant dans les livres ou les films, que la méchanceté envers les humains. Peut-être à cause de la banalisation de la violence entre Hommes à la télévision, ou parce que les animaux ne savent pas se défendre envers leurs maîtres, nous les hommes ?! Vaste débat)…
Enfin, j’ai vraiment été captivée par cette lecture, j’ai été entraînée à bord de ce train, de villes en villes, j’ai aidé à monter le chapiteau, à nourrir les bêtes et j’ai retenu mon souffle pour le numéro de Rosie…
J’ai hâte de voir le film, la sortie en dvd est prévue en septembre !