Vous qui suivez ce blog, vous savez que j’aime les intrigues historiques. J’adore m’évader en une période révolue, au temps des rois et des reines, et découvrir ce que la vie fût.
J’ai découvert ces deux romans, par hasard, au détour d’une librairie.
« En 1307, rien ne prédestinait la jeune Mathilde de Ferrers à servir les intérêts de la reine Isabelle de France, dite la Louve… Recueillie à la mort de son père par son oncle Réginald, un templier érudit, elle apprend l’art des potions et devient une physicienne accomplie. Quand le roi Philippe de France décide d’anéantir l’ordre du Temple, Mathilde n’a d’autre choix que de se cacher au cœur même de la maison royale. Devenue la demoiselle de chambre de la princesse Isabelle, promise à Edouard II d’Angleterre, elle découvre la dangereuse vie politique de la Cour. Entre les pourparlers du mariage et l’exil vers Londres, les meurtres et les intrigues se succèdent. Mais rien n’échappe à l’œil vigilant de Mathilde, qui devra maintes fois faire appel à son savoir et sa sagacité pour permettre à la future reine d’accomplir son destin. »
« Après avoir affronté tous les dangers pour permettre le mariage d’Isabelle de France et du nouveau roi Edouard II, l’intrépide Mathilde de Clairebon, première dame de la reine, se pense enfin en sécurité en Angleterre. Le répit est pourtant de courte durée : les intrigues menées depuis la France se multiplient et Peter Gaveston, le favori royal, est accusé de haute trahison par les grands Barons. Retranchés au palais de Westminster, le roi et sa cour doivent faire face aux traîtres et aux espions en tout genre mais également à une série de meurtres commis par une mystérieuse empoisonneuse. Pour démasquer celle qui sème la mort sur son passage et empêcher la guerre civile d’éclater, les talents de Mathilde, pour qui l’art des potions n’a aucun secret, seront plus que jamais nécessaires. »
On entre par la petite porte dans les coulisses de la royauté : d’abord française sous Philippe le Bel. C’est la destruction de l’ordre des Templiers, c’est les préparatifs du mariage d’Isabelle avec Edouard II. Intrigues royales, incestes, tentatives de meurtres rythment ces deux livres. Ensuite, c’est la cour anglaise : la relation particulière entre le roi Edouard II et Gaveston, les tensions entre la France et l’Angleterre, l’ordre des Templiers toujours.
Ces deux livres proposent une immersion dans les cours royales du 14e siècle. Nous suivons Isabelle et sa dame de compagnie Mathilde, empêtrés dans des tourbillons d’intrigues, de mensonges et de faux-semblants.
Ce voyage temporel m’a plu : les anecdotes sont riches, les descriptions sont étoffées et tellement bien rendues qu’on se croirait être en train de marcher, le soir tombant, dans les rues pavées de Londres. « Le jour touchait à sa fin. la plupart des passants avaient gagné les échoppes à bière et les gargotes pour se restaurer d’un potage de légumes, de pois et de chou, arrosé de bière bon marché. Je n’ai pas oublié certains spectacles aperçus, certaines images frappantes : les teintes variées des habits, noir et blanc, bleu et blanc, rouge et moutarde ; un godelureau, dont le pourpoint matelassé et les hauts-de-chausse formaient un bizarre contraste de couleurs.(…) Un boucher abattant un goret sous prétexte qu’il vagabondait là où il n’aurait pas dû. Deux chiens se précipitaient, avides de lécher le sang, pour se voir chassés à grands coups de pied. Au coin de Wood Street, des baillis mettaient cinq boulangers au pilori pour avoir vendu des miches qui ne faisaient pas le poids requis ; de l’autre côté de la ruelle, une goton, retroussant sa robe, faisait d’une voix rauque des propositions à un groupe de fêtards qui avançait en plastronnant. »
Les personnages sont très attachants. Paul Doherty donne sa version, sûrement fausse et romancée, mais elle a le mérite d’être logique, sur les relations entre Edouard II, Gaveston et Isabelle.
Bref, un très bon moment.
Une très bonne saga. Moi qui connais surtout cette époque au travers des fameux Rois Maudits, de Maurice Druon, j’ai découvert la version anglaise, si je puis dire, et le style de Paul Doherty a su me séduire, ainsi que son intrigue… l’aspect policier disparaît parfois un peu trop derrière l’aspect plus politique, c’est intéressant mais je me souviens avoir été parfois un peu déroutée parce que je m’attendais à une intrigue policière pure et dure… je ne me souviens plus à la lecture de quel tome j’avais ressenti cela le plus, toujours est-il que cette saga avait su me séduire parce que j’ai enchaîné la lecture des trois tomes et n’ai jamais ressenti aucun ennui… 😉
L’Histoire par la petite porte…ton ressenti est totalement vrai ! Et parfois, c’est super sympa !
J’adore l’histoire. Alors les romans, les polars historiques ‘m’attirent beaucoup ! Je ne sais pas s’il a continué cette saga, que je trouvais très bien. J’aimais bien les aventures de Mathilde !