Le gentil Papa Noël m’a offert la suite et fin de la trilogie du Dernier Souffle (premier tome ici). Autant dire que j’avais hâte de connaître la suite des aventures de Wyl, Valentyna et de Celimus…
Souvenez-vous, j’appréhendais la suite… Allait-elle survivre à mes attentes ?
Le suspense est insoutenable, je sais.
Je n’ai pas été déçue… L’intrigue est bien ficelée, le dénouement intelligent (après moults rebondissements, cela va de soi), et les personnages réellement attachants… Les rencontres que fait Wyl au grè de ses errements dans Morgravia ou Briavel apporte une richesse au livre, les histoires s’entremêlent, les coincidences n’en sont pas vraiment. Tout concourt à l’épilogue, chaque détail a son importance, tout est finement relié.
Oui parfois c’est un peu long. Oui parfois l’auteur va un peu loin : autant de malheurs ne peuvent pas arriver à un seul homme. Wyl est de l’étoffe de ces héros, que les épreuves aguerrissent, qui ont la force d’enterrer leur chagrin pour mener à bien leur mission, qui aime sans espoir de retour. Wyl, jouet du destin et des ambitions des grands, doit combattre malgré lui un roi tyran, avec le soutien de ses amis. C’est par une virevolte pleine d’esprit qu’il y parvient.
Je sais que vous n’attendez que cela : les extraits brûlants illustrant la passion qui consume nos deux héros.
« Soudain, c’était comme si un lien brûlant et invisible les unissait, alors même qu’ils n’avaient jamais échangé ne serait-ce qu’un baiser.(…) Ce qui avait pu lui arriver était une interrogation qui la rongeait – une épine de douleur fichée en son coeur » (no comment) ou « Je t’aime maintenant et je t’aimerai à jamais, qui que je sois. Tu ne pourras jamais rien faire pour changer mes sentiments. Jamais je ne donnerai mon coeur à une autre. Il est à toi. Je ne fais qu’un avec toi » (oui vous aussi, vous avez roulé des yeux)
Certes, l’auteur a fait des progrès sur les deux derniers livres… J’ai encore levé les yeux au ciel une ou deux fois, ou pouffé de rire devant le ridicule de la phrase… mais autant être honnête : il y a du progrès. Peut être aussi, parce que les amants sont séparés sur les deux tomes…
Une trilogie sympathique, au style parfois pataud, aux personnages attachants et à l’intrigue originale et prenante.
Avec un petit parfum de Robin Hobb.