« Publié en 1938, sixième roman d’Elizabeth Bowen, Les Cœurs détruits demeure le plus connu de son auteur. À travers le portrait de Portia, orpheline de seize ans recueillie à contre-cœur à Londres par son demi-frère Thomas et sa belle-sœur Anna, la romancière trace un portrait poignant de l’amour adolescent et de la trahison de l’innocence. Perdue dans une demeure luxueuse mais vide d’émotions, la naïve Portia s’attache au protégé d’Anna, Eddie, un jeune séducteur insouciant. Tous les deux, dans ce monde policé des années 30, sont un peu des exclus, et leur rencontre ne peut que bouleverser une société prompte à dissimuler la cruauté des rapports humains derrière la rigidité des conventions. » (merci la Fnac)
Ces quelques phrases ont convaincu mon portefeuille et mon pauvre banquier au passage (la rentrée fut dure, merci les impôts) ! On la compare à Jane Austen ou Virginia Wolf, elle possède « une pénétrante intuition, une redoutable perspicacité, un curieux mélange de sympathie et d’ironie envers les petitesses humaines, un esprit caustique, un style incisif » (merci Wikipedia)…
Toutes ces critiques dithyrambiques me mirent en émoi. Je me lancai dans ma lecture et… Padapoum… Dégringolade. C’est plat. Lent. Creux. Vide. Très lent. C’est triste. Pathétique. Ces personnages sont malheureux. Coincés dans leur vie monotone, ils regardent la vie avec condescendance. Il n’y a pas d’amour, ni de bonheur dans leur vie : juste l’Ennui.
Certes, c’est bien écrit. On décortique les sentiments, les états d’âmes des personnages. A la loupe, sans concession. On y découvre des personnages creux et sans intérêt. Pour moi du moins.
Je n’ai pas cru à l’histoire d’amour. Pas une seconde.
J’ai abandonné ce livre. Mon ennui a été plus fort que mon envie de savoir le fin mot de l’histoire.
Une question me taraude : le talent d’Elisabeth est-il exceptionnel au point de réussir à contaminer ses lecteurs par l’Ennui qui se dégage de son livre ?
Est-ce cela le génie ?
Qu’on la compare à Jane Austen me fait mal au coeur !
Les Coeurs détruits – Elisabeth Bowen – 1938