Un Monde Sans Fin

Un Monde Sans Fin est la « suite », 300 ans pus tard des « Piliers de la Terre ». Pas les mêmes personnages donc, mais leur descendance.
Comme les Piliers de la Terre, c’est un livre dense, où nous découvrons beaucoup des moeurs et des modes de vie de l’époque. C’est un livre où les destins se croisent, où l’on voit les personnages évoluer.

En 1327, quatre enfants sont les témoins d’une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d’Angleterre. Ce jour lie leurs destins à jamais… Les quatre jeunes héros connaîtront chacun une vie exceptionnelle et tourmentée. Gwenda, voleuse espiègle, poursuivra un amour impossible ; Caris, libre et passionnée, qui rêve d’être médecin, devra défier l’autorité de l’Église, et renoncer à celui qu’elle aime ; Merthin deviendra un constructeur de génie, mais, ne pouvant épouser celle qu’il a toujours désirée, rejoindra l’Italie pour accomplir son destin d’architecte ; Ralph – son jeune frère dévoré par l’ambition – deviendra un noble corrompu, prêt à tout pour satisfaire sa soif de pouvoir et de vengeance.

J’avais bien aimé les Piliers de la Terre. J’adore les romans historiques qui me font voyager dans le passé, découvrir ce que la vie a été pour ces paysans et seigneurs.
Ici, nous suivons quatre enfants de Kingsbridge, de leur enfance à leur cinquantaine. Tous uniques, de statuts différents et à l’avenir incomparable.
L’univers du roman est sombre, tapissé d’intrigues et d’hypocrisie… Les personnages principaux sont finement détaillés, leur psychologie est unique et magnifiquement étudiée. L’Eglise est omniprésente. De nos jours, leurs règles font sourire (seules les hommes peuvent devenir médecins, et ils ne pratiquent que la saignée), mais j’imagine la frustration que cela doit engendrer.
Les aspirations des personnages : leur soif de vengeance, d’amour ou de reconnaissance, sont très bien illustrées. Suivre ces enfants pendant cinquante ans montre à quel point ces sentiments façonnent leur vie et leur caractère.
L’univers médiéval est superbe, on s’y croirait. On apprend beaucoup sur la vie du 14e siècle, en Angleterre.
Bref, un excellent moment.

Mais c’est long. Très long. Trop long. Il y a des rebondissements toutes les vingt pages, qui relancent l’histoire pour encore 5 chapitres.
C’est bien écrit, l’histoire est très bien ficelée, c’est juste trop long. (et c’est lourd ce pavé dans le métro).

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